ECOLE...DANGER !

Publié le 15 Septembre 2012

 

 

Collège

 

 

 

A l’école on ne gifle plus. Il est interdit  de «  brutalise r » nos chères têtes blondes, brunes ou noires. Parce que au travers du geste et du coup , il y a le traumatisme psychologique infligé.

Jadis, j’allais écrire « de mon temps », on ne se vantait pas d’avoir été giflé par l’instit’ et, si  soulevés par la rancœur nous nous plaignions une fois rentrés à la maison, il était d’usage d’en recevoir une deuxième (gifle), histoire de respecter le chiffre : la paire de gifles !!! Etions-nous traumatisés pour autant ? Je ne le pense pas. Mais comme toutes ces choses étaient fort déplaisantes, nous nous efforcions de les éviter donc à rectifier notre comportement.

A l’école on ne gifle plus les élèves, mais par un retournement curieux on frappe allègrement les maîtres. Mieux encore, la gifle étant démodée, on lui préfère le coup de poing, le coup de pied. Et comme cela n’est pas suffisant, on prend des outils tels que couteaux, barres de fer…et armes à feu. Il faut être de son temps !!!

Ainsi donc, l’école et plus particulièrement l’école publique laïque, est devenue un champ  clos ou s’affrontent élèves et parents indignés contre les maîtres. Avec cependant une particularité : les maîtres n’ont pas le droit de riposter. Leur hiérarchie conseille de souscrire une assurance…à leurs frais. A gros maux, petits remèdes !

La propagande politicienne et les vociférations des « associations » veulent nous faire croire que ces situations ont pour cause la pauvreté, le chômage, les banlieues livrées aux trafics d’armes et de drogues. Ce sont des causes en effet, mais il y a une autre raison, primordiale.  Ce qui se passe à l’école est le reflet de l’incivisme rampant de notre société, du laxisme de ceux qui nous gouvernent ou de leur impuissance à maitriser les effets d’un mélange de civilisations, de coutumes, voire de religions et de croyances. 

Regardons bien les images que l’on nous montre, c’est édifiant. Bien entendu il serait contraire à la loi de dire ouvertement que tel élève brutal est issu d’une communauté dans laquelle « l’honneur » se défend à coups de poings, ou que la religion de tel autre l’oblige à frapper le maître qui ose mettre en doute ce qui est écrit dans le Livre. C’est intolérable et cependant cette situation, qui ne date pas d’hier, persiste en s’amplifiant puisque personne n’y met un frein.

Cependant les lois existent mais nos dirigeants répugnent à les faire appliquer.Pourquoi ? La peur semble être la meilleure réponse.Peur des représailles physiques peut-être, mais surtout peur des contre-coups politiques, entendez l’angoisse des élections, de tous les suffrages à venir, la crainte de déplaire à telle communauté ou à telle autre, réservoirs d’électeurs.

Alors on continue à faire comme si…On persiste à tolérer les incivilités, pire encore on leur trouve des excuses. Il existe des zônes de non-droit ? Et bien on n’y va plus. 

La gouvernance de l’Education Nationale est partagée entre un ministère et des associations de parents d’élèves ; c’est hallucinant, mais comme tout le monde trouve cela profitable à l’élève, continuons !!! Et puis tout n’est pas perdu : les cours de morale, d’instruction civique, vont sans doute rétablir une situation qui nous semble désespérée. Sans doute ?

Quand je lis ou que j’entends que nos gouvernants cherchent les raisons de l’échec scolaire, je me dis qu’ils sont aveugles ou qu’ils ne veulent rien voir, ou pire encore, qu’ils font semblant de s’intéresser en se gardant bien de prendre la moindre initiative qui engagerait trop leur responsabilité, et dérangerait trop leur quiétude dorée.

Pour diriger un pays, et pourquoi pas aussi l’Ecole, il faut de la volonté et de la poigne. Mais cela est une autre histoire.

 élève

Rédigé par LOUIS de SAINT-AOÜT

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